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Chittorgarh

Chittorgarh (ou Chittor, Chittaur ou Chittaurgarh) est une ville et une municipalité du Rajasthan, dans l'ouest de l'Inde. Chef-lieu du District de Chittorgarh, elle se trouve sur les berges de la Berach, un sous-affluent de la Chambal. C'est une ancienne capitale du clan Sisodia des Rajputs du Mewar.

Farouchement indépendante, la ville possède le plus grand fort de l'Inde, le fort de Chittorgarh (280 hectares). Celui-ci a été assiégé trois fois par les conquérants musulmans (en 1303, 1535 et 1568) et chaque fois les défenseurs pratiquèrent le Jauhâr des femmes et des enfants. Le jauhâr, parfois transcrit johur, était une coutume râjput de mort volontaire sur le bûcher funéraire suivie par les femmes des guerriers râjputs afin d'éviter la déportation conduite par les musulmans à l'occasion de la défaite des villes ou des citadelles.

Chittorgarh représente l'essence de l'esprit Chattari, la caste supérieure des Rajputs : fierté, romantisme et panache, puisque les habitants de Chittor ont toujours choisi de mourir plutôt que de se rendre à quiconque. Son histoire d'héroïsme et de sacrifice résonne encore aujourd'hui dans les chansons des bardes du Rajasthan. Son énorme citadelle en ruine est un symbole du courage et de la noblesse des traditions rajpoutes, en même temps que de l'aspiration de l'Inde toute entière à la liberté.

On considère que Chittorgarh a été bâtie au VIIe siècle. Elle fut d'abord nommée Chitrakut, d'après Chitrangada Mori, un chef Rajpoute figurant sur d'anciennes monnaies du Mewar. Le fort est entouré d'une muraille circulaire et accessible seulement par 7 portes successives. Selon certains récits, il était aux mains du clan Rajpoute des Mori lorsque Bappa Rawal, fondateur du royaume de Mewar, s'en empara et en fit sa capitale en 734. Selon d'autres sources, Bappa Rawal le reçut comme partie de la dot de la dernière princesse Solanki. Ses descendants régnèrent sur le Mewar, qui s'étendait du Gujarat jusqu'à Ajmer, jusqu'au XVIe siècle et, hormis quelques brèves interruptions, Chittor resta leur capitale durant 834 ans (leurs prédécesseurs de la dynastie Guhilot avaient régné depuis Idar, Bhomat et Nagda).

Chittor fut une des villes d'Inde les plus disputées.

Elle fut d'abord attaquée par le sultan de Delhi Alauddin Khilji en 1303, prétendument par amour pour la beauté de la princesse Padmini, qu'il ne connaissait que par ouï-dire. Rani Padmini préféra la mort au déshonneur et accomplit le jâuhar (elle s'immola par le feu) en même temps que les autres femmes du fort. Tous les hommes revêtirent des robes safran et quittèrent le fort pour mourir au combat. Les vieillards restèrent seuls pour élever les enfants.

Chittor fut reprise en 1326 par le jeune Maharana Hammir, un descendant des Guhilot. La dynastie et le clan dont il est à l'origine prirent le nom de Sisodia, d'après son village de naissance.

Rana Kumbha (1433–68), un souverain brillant, poète et musicien, renforça le Mewar par un réseau de trente forts et fut un important mécène, qui fit de Chittor un centre de culture réputé dans tout le monde indien. C'est lui qui construisit la Tour de la Victoire entre 1442 et 1449, pour commémorer sa victoire sur les musulmans du Mâlvâ et du Gujarat.

Au XVIe siècle, Mewar était devenu l'état Rajpoute le plus important. Son prince Rana Sanga conduisit les forces Rajpoutes contre l'empereur moghol Babur en 1527, mais il fut vaincu à la Bataille de Kanwaha (10 mars 1527). En 1535, le sultan du Gujarat Bahadur Shah assiégea le fort, ce qui se solda par un carnage : comme en 1303, les 32 000 hommes du fort auraient revêtu la robe safran du martyre pour trouver la mort au combat, tandis que leurs épouses commettaient le jauhar sous l'impulsion de la princesse Rani Karnawati.

L'empereur moghol Akbar s'empara à son tour de Chittor en 1568, le 25 février, donnant lieu au jauhar pour la troisième fois. Dans la même journée, il massacre 30 000 Rajputs. La capitale du Mewar fut alors transférée plus à l'ouest, à Udaipur, où Rana Udai Singh II, l'héritier du Mewar, s'était installé en 1559. Udaipur resta la capitale du Mewar jusqu'à son entrée dans l'Union indienne en 1947, et Chittorarh perdit graduellement son importance politique.

Le réservoir du fort.

 

Kalika Mata Temple (8ème siècle)

Kalika Mata Temple

 

Vijay Stambha (hindi: विजय स्तम्भ) ou « Tour de la Victoire » est une imposante construction érigée dans la forteresse de Chittorgarh au Rajasthan, en Inde.

Elle a été construite par le Maharana Kumbha entre 1442 et 1449 pour commémorer sa victoire sur les armées alliées du Malwa et du Gujarat, commandées par le sultan Mahmoud Khilji .

 

Dédiée à Vishnou, cette tour qui se dresse sur un piédestal de 10 mètres de haut est décorée à la façon d'une colonne de temple. Sa structure de plan carré se développe sur une hauteur de 9 étages, percée d'ouvertures et de balcons, orientés aux quatre coins cardinaux suivant la tradition mongole. Les 157 marches de l'escalier intérieur mènent à la terrasse en traversant alternativement les salles centrales et la galerie extérieure. Sa structure de grès rouge est plaquée de marbre blanc, ornée de nombreuses représentations de dieux et déesses hindous, d'allégories des saisons, d'armes, et des instruments de musique, un véritable livre d'inventaire de la statuaire et de l'iconographie hindoue.

 

Sur les dalles du dernier étage est inscrit la généalogie des souverains de Chittaur de Hamir à Rana Kumbha. Les portraits de l'architecte de cette tour, Jaita, et de ses trois fils : Napa, Puja et Poma sont sculptés au cinquième étage de la tour.

 

Au pied de la tour, l'esplanade accessible par deux portes monumentales servait à la crémation des souverains et de leurs épouses. C'est en ce lieu que fut pratiqué le Jauhar, sacrifice collectif des femmes de la citadelle lors de la prise de la ville par les Moghols en 1534. La cité qui s'étendait au sud de la tour fut alors rasée. Seul le temple de Samiddeshwara a été relevé.

 

 

 

 

Palais de la reine Padmini

C’est dans ce palais du XIIe et XIIIe siècle, restauré au XIXe, que se situe l’histoire de la reine Padmini.

Padmini, c’est l’Hélène indienne, qui a inspiré l’opéra Padmavati d’Albert Roussel.

Tout commence comme une sombre histoire d’intrigues de courtisans.

Le roi de la cité de Chittaurgarh, noire et fière citadelle qui commandait l’accès à la province du Malwa, venait d’épouser une princesse d’une beauté exceptionnelle et célèbre alentour.

La dot était fabuleuse et deux frères, courtisans mauvais, la convoitaient.

Ils mirent le marché en main au roi.

“Pourquoi jouis-tu exclusivement de tes richesses?

Nous sommes au courant par toi de maints secrets d’État.

Achète notre silence, ou nous allons en faire part au sultan de Dehli.

Devant le noble refus du roi, les traîtres allèrent alors à Dehli dévoiler les secrets de l’état de Chittorgarh au grand Sultan Afghan Ala-ud-din Khilji.

Ghilzai était son nom pashtou. Sans doute les deux frères l’excitèrent par le récit de la beauté de la reine Padmini et de la richesse qui l’entourait.

En 1303, Chittorgarh était alors une imposante cité fortifiée sur un plateau haut de 150m, fief des guerriers Rajpoutes, et la prendre permettait de poursuivre la conquête du Malwa et du Deccan, c’est-à-dire vers le sud de l’Inde.

 

Sous les premiers assauts des armées de Dehli, les chevaliers Rajpoutes, à la fameuse bravoure, s’arcboutèrent sur leur citadelle, à tel point que le Sultan accepta de lever le siège un moment, mais avec une idée derrière la tête : voir la célèbre reine Padmini.

 

En réalité, il s’agissait de s’introduire par ruse dans la citadelle pour en examiner les faiblesses stratégiques.

 

“Je veux voir la célèbre reine Padmini, ta femme, et sache que je la considère comme une sœur” avait dit l’afghan.

 

Mais la belle était aussi intelligente et flairait la ruse.

 

Suivant les rites très pudiques de l’époque, qui verrouillaient une condition féminine assujettie au monarque absolu, elle décida de se tenir dans un pavillon près de l’étang aux lotus, de manière à ce que le Sultan ne verrait son reflet que dans un miroir depuis un autre pavillon.

 

Las ! L’afghan croyait encore pouvoir contempler Padmini pour de vrai, et l’interdiction formulée le rendit fou de désir, et en même temps il se sentait humilié et trompé.

Lorsque le roi naïf reconduisit son hôte à l’extérieur du fort, le Sultan ordonna sa capture.

 

Le lendemain 150 guerriers rajpoutes sortirent de la citadelle, récupérèrent leur souverain en infligeant au Sultan une défaite provisoire et une humiliation de plus.

 

Le siège fut alors long et impitoyable.

 

Le roi à bout de forces fit ouvrir grandes les portes de la citadelle pour tenter une ultime sortie des 150.

 

Mais la reine Padmini, consciente de la défaite prochaine fit dresser le “jauhar”, le bûcher traditionnel dans lequel elle se jeta avec toutes ses suivantes, pour éviter de tomber aux mains ennemies.

Lingus royal

Les habitants viennent nourrir les nombreux singes qui peuplent le site de Chittorgarh, pour eux ces singes sont les incarnations de leur dieu Hanouman

 

 

 

 

 

 

Champ de coton

 

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